OKZK
Projet artistique - ruine - mémoire - disparitionNelson Chouissa & Eloi Jacquelin

Acronyme référence à une tenue de protection partielle contre les radiations. Utilisé, entre autres, par les liquidateurs lors de la bataille de Tchernobyl.
OKZK est un binôme d’artistes composé de Eloi Jacquelin et Nelson Chouissa. Depuis 2016, OKZK développe une recherche autour de la ruine. S’intéressant d’abord au potentiel fictif des friches, le duo d’artistes a peu à peu été amené à travailler sur la notion de disparition, sur les problématiques écologiques des lieux à l’abandon ainsi que sur les récits et témoignages qui résonnent en leurs murs.
En explorant les décharges sauvages, les industries en cours de démantèlement et les vestiges de carrières, en recherchant les cimetières abandonnés et les épaves de navires, et en se promenant dans des forêts de plantes invasives et d’arbres morts, Nelson Chouissa et Eloi Jacquelin construisent un regard poétique et critique sur un présent marqué par ces propres ruines, par ses histoires passées mais aussi par l’oubli, un certain chaos et une prolifération nouvelle.
Leur travail parle autant de l’anthropocène, du paysage qui peut subsister et de ce qui disparaît. Ils créent des installations numériques utilisant photographie, sculpture, dessin, écriture, son et vidéo. Leur approche sensible mêlant expérimentation de terrain, données historiques et scientifiques, récits et algorithmes leur permet de produire un univers empreint d’une science-fiction sombre et onirique. Considérant les zones à l’abandon comme des lieux pouvant accueillir l’imaginaire, les deux artistes développent en parallèle une recherche expérimentale les amenant à prolonger leur réflexion sous forme d’écriture et d’action perpétrée par la figure fantomatique du constructeur de la ruine. Personnage inventé et incarné par le duo, il leur permet de contaminer le réel lors de leur exploration, de se mettre en scène et de réaliser des constructions éphémères au centre des friches ainsi que de mener des visites performées pour faire découvrir un patrimoine en suspens.
Leurs pièces ont été montrées lors d’expositions personnelles : «Et si le début du crépuscule était fait de mille drapeaux et bannières ?» (2016), «Et si des dalles de béton s’élevaient le spectre d’une année zéro ?» (2019), «Call of a bright future» (2023), «Et si la brume, en seul témoin, précédait un mécanisme éternel ?» (2023). Prochainement ils exposeront leurs pièces à Marseille lors du festival Instant vidéos et à Angoulême dans le cadre des Sentiers Métropolitains.
Leurs écrits ont été publiés aux éditions La Marelle (La Florentaise) et dans des revues spécialisées telles que Chronique d’architecture (La ruine neuve) et Arkhaï (Un musée du déchet).
OKZK a été soutenu par la DRAC Pays de la Loire (Dicam 2022) pour le projet Infinity of Waste ainsi que par la région Pays de la Loire et le Ministère de la culture (Aide au projet de création arts visuels et Programme Mondes nouveaux) pour le projet Call of a bright future.
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Expositions monographiques :
Les expositions d’OKZK sont conçue comme un paysage et un moment d’expérimentation scénographique. Et si la brèches était condamnée, qu’adviendrait-il des murmures ?
2 angles, Saint-Georges-des-Groseillers - 2025
Et si des dalles de béton s’élevait le spectre d’une année zéro ? Galerie rue sur vitrine, Angers - 2019
Et si le début du crépuscule était fait de 1000 drapeaux et banniéres? Galerie du 48, Rennes - 2015

Nelson Chouissa
Nelson Chouissa interroge ville et virtuel ; développant un univers où l’humain disparaît au profit d’architectures stars et d’une technologie dystopique. Cherchant les limites du numérique et les grincements de l’architectures, il produit des images torpillées par les glitchs, crée des programmes générant des paysages nihilistes et transforme les espaces en non-lieu narratif.
Nelson Chouissa est titulaire d’un DNAP à l’école des Beaux-Arts de Nantes, et d’un Master en imagerie Numérique et interactivité à la faculté de Science de Nancy
︎ https://okzk.fr
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Eloi Jacquelin
le GIF exploite l’estampe, le sculptural donne lieu à des images patchées, les captures d’écrans se tordent dans des aperçus sans lumière.
Eloi Jacquelin est titulaire d’une licence d’Arts plastiques à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne.